SENTIER(S) intérieur(s)

Atelier de recherche dansée – body weather/butoh
menée par Ephia Gburek
avec Vincent Valente, accordéoniste

Du 8 au 12 août 2024

dans le cadre de l’atelier immersif 2024

Ephia 095

ph. Anne-Sophie Costenoble

Devenir falaise. Devenir fleuve. Être fouille. Être feuille. Geste végétal. Action immobile. Être
fossile. Être lieu. Lieu pour se dissoudre, se confondre avec le paysage.
Par des aller-retours entre notre intériorité et le monde qui nous entoure, nous élaborons une pratique de danse qui relie l’écoute sensorielle et l’imaginaire. Jeux perceptifs, lectures tactiles du paysage, étirements temporels, corps-poétiques en mouvement nous invitent à délaisser notre corps quotidien. Cherchons un point de contact avec la terre qui nous re-situe, nous aide à ressentir : enveloppe de peau, rhizomes nerveux, pulsations cardiaques… frissons d’herbes, expansions brumeuses, effondrements du terrain. Notre anatomie épouse le paysage ; en retour le paysage nous lègue ses reliefs, sa porosité, son aisance à la transformation. Nous changeons de perspective comme on change de peau. Une confusion délicieuse entre la matière et nos êtres nous guide, nous déboussole, nous invite à oublier nos certitudes. Notre danse sera un acte de métamorphose.

À travers la danse, qui est d’abord un état d’écoute, Ephia Gburek partage ses interrogations
corporelles sur la présence, l’accompagnement de l’autre, les liens entre le corps et l’objet, le corps et l’environnement. Sa recherche chorégraphique questionne les limites entre l’animé et l’inanimé et tente d’ouvrir des passages entre le quotidien et le rêve, le groupe et l’individu.

Le stage s’adresse aux danseurs, comédiens, plasticiens et tous ceux pour qui la poésie du corps touche à leur art.

 

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DÉROULEMENT/
5 journées de pratique entre 9h30-13h et 14h30-18h30.
Les journées seront partagées entre temps de travail en studio accompagnés par la musique en direct et temps d’immersion en extérieur dans les forêts environnantes.
Un échauffement intensif en cercle ouvre nos portes et nous relie : au lieu, au groupe, à nos
sensations, à la respiration et à la voix. A travers ce rituel d’accordage, nous éveillons la chair et les articulations autant que l’imaginaire. Nous jouons avec l’élasticité du temps et les possibilités de créer une conscience collective. Puis la pratique se poursuit avec des explorations suivant des consignes précises, seul, avec partenaire ou en groupe. Ces expériences dansées sont guidées par un langage poétique qui transforme notre physicalité, par un rapport particulier au toucher, ou bien en explorant notre lien à l’environnement.

intervenante : Ephia Gburek, avec Vincent Valente

www.djalma.com/workshops.html