Ephia Gburek, avec Vincent Valente

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Ephia Gburek (Etats Unis-France)

Danseuse, praticienne Body weather

Bachelor of Arts en danse contemporaine à la Columbia University à New York, Ephia s’immerge dans le milieu de l’improvisation et les pratiques somatiques avec Nancy Stark Smith, Daniel Lepkoff, et Simone Forti.

Ces expériences l’initient à la transmission de la danse par le toucher et révèle le lien profond entre les perceptions corporelles, l’imaginaire, et la qualité du mouvement. Sa curiosité pour la transe l’amène à étudier la danse au Ghana et en Indonésie.

Elle étudie intensivement le butoh au Japon avec Min Tanaka (Body Weather) et Kazuo Ohno et devient membre de la compagnie d’Anzu Furukawa basée à Berlin. Cette époque marque une rupture définitive avec la danse séquencée, gestuelle ou virtuose, et elle s’engage dans une écriture chorégraphique par états de présence. La danse devient pour elle une pratique de la métamorphose, exigeant un autre type de technicité : une porosité qui relie intérieur et extérieur.

En 2000, elle fonde Djalma Primordial Science avec le musicien expérimental Jeff Gburek ; elle focalise alors sa danse sur l’instabilité, la vulnérabilité du corps et son rapport à l’environnement. Le corps retrouve son état de matière dans la lenteur, l’intériorité, et l’infime.
Depuis 2007, Ephia habite en France où elle collabore avec la Cie La Réserve, Cie Scolopendre et Morbus Théâtre. Comme enseignante elle est accueillie en France, à Bruxelles, à Tallinn,
Londres, Berlin, et Copenhague. Elle créé un lieu de pratique et de création, la FabKA, à Saint-Etienne.

Depuis 2015  elle  organise « Anatomie du Sensible : au croisement de l’art et de la médecine ». En 2019, au sortir d’une résidence artistique au Centre Médical de L’Argentière, site de rééducation post-traumatologique. Elle a été fortement marquée par les rencontres des patients sortant de longues périodes de coma et par les interactions dansées, même infimes, qui ont pu avoir lieu.

Depuis son séjour au japon au Body Weather Farm de Min Tanaka, Ephia développe son approche de la danse en prise avec le milieu environnant et naturel en proposant notamment quatre stages d’été de 2002 à 2006 dans le désert du Nouveau Mexique aux Etats-Unis.

Elle vient à Lavauzelle avec la proposition d’une recherche en milieu extérieur, à la rencontre des matières et éléments du dehors.

www.djalma (point) com

Vincent Valente (FR)

compagnon musicien

Accordéoniste de traverse, il suit un chemin original qui le mène des arts visuels aux arts vivants, avec une prédilection pour  les musiques traditionnelles et improvisées ainsi que les petites formes. Après une formation en musique traditionnelle au conservatoire de Rennes, il forme le trio Roxina avec Morgane Le Cuff (harpe, chant, percussions) et Thibaut Carrer (clarinettes), autour des musiques asturiennes. Ensemble, ils montent le spectacle « Casares », contes musicaux en caravane, autour de ce même répertoire. Sa rencontre avec le chanteur Paul Salaün débouche sur un autre trio, Menn Gleuz, qui explore cette fois la richesse du patrimoine chanté du Léon, en Basse Bretagne (PaysPagan).

Passionné de cinéma, il créé en 2016,  le projet itinérant des « P’tits ciné-concerts », mêlant compositions musicales et images en mouvements avec deux autres musiciens, (Joris Prigent au clavier et Thibaut Carrer aux clarinettes). Ses compositions récentes questionnent, souvent en trio, improvisation et recherche sonore acoustique. La participation aux workshops de Laina Fischbeck lui offre aussi l’occasion de travailler le rapport entre danse contemporaine et improvisation musicale.