Jean-François Favreau (acteur-chanteur et metteur en scène, Théâtre de l’homme ivre).
Né à Bastia, Corse, en 1977. De formation universitaire (lettres et philosophie) il s’essaye à tous les métiers du théâtre. D’abord éclairagiste et régisseur, assistant à la mise en scène (avec Valérie Grail, ex. Théâtre du Soleil), il élabore en autodidacte ses premières mises en scènes avec la compagnie La Machine qui deviendra l’Homme ivre. Cherchant à avoir une expérience de première main d’acteur, il suit un grand nombre d’ateliers de danse, chant, prosodie, notamment en Europe centrale, avec des héritiers de Grotowski, Brook, Kazuo Ohno, Barba, du « physical theatre ».
Il rejoint comme comédien, à Vienne en Autriche, Theater Tanto (S. Tabaka-Pillhofer) avec qui il travaille sur Les recherches d’un chien, d’après Kafka (présenté en Autriche et Allemagne notamment au festival de Cologne), puis il rejoint pendant 5 ans Teatr ZAR à Wroclaw en Pologne (Jaroslaw Fret), pour un travail quotidien sur le chant et le corps, qui accouche du triptyque « Les Evangiles de l’enfance » qui sera joué pendant 10 ans plusieurs centaines de fois sur 4 continents.
Avec l’Institut Grotowski, hôte de Teatr ZAR, il mène des études sur le chant de tradition orale, notamment en Corse, Sardaigne, Sicile, Arménie, Ukraine… et dirige un ensemble de dramaturgie-sonore à partir des chants de la Semaine sainte dans les îles méditerranéennes, In medias res.
De 2006 à 2012, il est acteur et collaborateur de Sergei Kovalevich dans le laboratoire Song of songs, qui se réunit en Pologne, Lettonie, Ukraine, Russie.
Depuis 2012, il rejoint une autre logique de troupe avec Alexis Forestier/Compagnie Les Endimanchés. Comédien-chanteur, constructeur, et machiniste tout terrain, il crée Le mystère-des-mystères (d’après E. E. Cummings), Le Dieu Bonheur (d’après Heiner Müller), Modules Dada, puis Volia Panic, notamment au Théâtre Dijon Bourgogne, A Vidy-Lausanne, aux Subsistances/Lyon, au Nouveau Théâtre de Montreuil, à la Fonderie du Mans (lieu du Théâtre du Radeau), à l’Echangeur de Bagnolet, à la Filature de Mulhouse, aux Bernardines à Marseille, au festival Musique action à Vandoeuvre-lès-Nancy…
Avec la compagnie la Machine, il a mis en scène dans les années 2000 des textes de Witold Gombrowicz et Georg Büchner (spectacles présentés dans les réseaux marionnette, ainsi qu’à la Fabrique du vélodrome/La Rochelle, la salle de l’université Paris 7, une tournée en Pologne). La compagnie devient, en 2006, L’homme ivre, qui produit :
- Marie ou La chambre claire (Anis Gras, La Ferme du Bonheur, Espace Chabrol de Sardent),
- Les temps qui courent (saisons du pays Combraille en Marche, de la CIATE, festivals du Lézart Vert, de la Spouze, Haute-Viennes en scènes, du réseau de lecture du Haut-Limousin…).
- Leçons de ténèbres, d’après Dante : Institut Grotowski de Wroclaw, festival Gorzkie Zale de Varsovie, festival d’Avignon off 2014, festival Tarkovski de l’Abbaye de Pontigny, Eglise Saint-Merri (Paris), Abbaye du Moutier d’Ahun, festival de Cuglieri (Sardaigne) Iuxta Crucem.
- Chants de la guerre et du ciel, d’après le mythe de Babel, festival Wypominki à Varsovie, festival Okno à Szczecin
En 2012, il publie une version remaniée de sa thèse, consacrée à Michel Foucault et la littérature : Vertige de l’écriture (Lyon, ENS editions, coll. « Signes »), ainsi qu’une série d’articles et interventions lors de colloques et émissions radiophoniques (revues les Temps Modernes, Citéphilo/Lille, Les nouveaux chemins de la Connaissance/France Culture).